Planète en danger

Les fleuves qui aboutissent en mer du Nord, ainsi que leurs affluents, drainent une région fortement urbanisée et industrialisée, qui comporte en outre de nombreuses exploitations agricoles intensives.

Ces cours d’eau sont fortement contaminés par :

• le déversement des égouts urbains et des eaux usées industrielles, et leur charge d’excréments et de substances chimiques en tout genre. À peu près un tiers du volume total des eaux d’égout qui parviennent en mer du Nord n’a bénéficié d’aucune épuration préalable.
• Le ruissellement de l’eau de pluie qui charrie les excédents d’engrais et des pesticides épandus sur les champs.
• Les écoulements qui se produisent à partir des lieux de stockage des déjections des animaux d’élevage intensif.

Fleuves et rivières véhiculent, souvent sur de longues distances, leur charge de polluants vers la mer du Nord. Les apports les plus importants sont réalisés par la Seine, la Meuse, le Rhin… Les villes, les industries et les exploitations agricoles situées le long du littoral polluent directement les estuaires ou les eaux côtières. Durant la belle saison, le volume des eaux usées déversées par les égouts augmente considérablement, car la mer du Nord attire de très nombreux vacanciers.

Une partie des polluants émis dans l’atmosphère est transportée par le vent au-dessus de la mer du Nord et y retombe avec la pluie.
Les sources de pollution à incriminer sont également industrielles, domestiques et agricoles : cheminées des usines, des habitations et des incinérateurs de déchets, pots d’échappement, émanations de pesticides épandues…

Le trafic maritime en mer du Nord est parmi les plus importants au monde : 420 000 mouvements de bateaux y sont enregistrés tous les ans, principalement depuis la Manche en direction de Hambourg. Les navires rejettent en mer d’importantes quantités d’hydrocarbures, ainsi que des résidus de leurs cargaisons chimiques, des détergents…